Les pays ayant connu des coups d’État affichent de faibles indices à l’échelle mondiale, en termes de développement et de gouvernance. Cela ne signifie pas, cependant, que les coups d’État sont inévitables dans les pays moins développés. Ces classements reflètent plutôt les expériences vécues par des millions de personnes qui font face à l’exclusion et à la violation de leurs droits. Les frustrations engendrées par de telles situations fournissent un terrain favorable que les instigateurs de coups d’État peuvent facilement exploiter. Bien que le faible niveau de développement contribue au risque de coup d’État, les coups en eux-mêmes sapent davantage les perspectives de développement, car les activités économiques et les investissements ont tendance à stagner après un coup d’État. Cela crée ainsi un cercle vicieux où le faible développement agit à la fois comme un facteur et une conséquence de ces coups. À titre d’exemple, les coups d’État en Guinée (2008) et au Mali (2012) ont entraîné des pertes économiques cumulées de 12,1 milliards de dollars et 13,5 milliards de dollars, respectivement.